Amáodài

Mémorial pour les rapatriés d'indochine à Saint-Livrade-sur-Lot, France
Memorial for the repatriated refugees of Indochina in Sainte-Livrade-sur-Lot, France
2016

 

Nature du travail / Nature of work :
Conception & suivi de réalisation / Design and supervision
Collaboration : Christine Revue, architecte DPLG

 

Client : CEP (Coordination des Eurasiens de Paris), Daniel Frèche
25, rue Vauvenargue
F - 75018 PARIS

Centre d'Accueil des Français d'Indochine (CAFI)
Ville de Sainte-Livrade-sur-Lot, France
⦿ 44°24'39.9"N 0°35'20.6"E

 

Budget : 15 000 €
Fabrication / Manufacturing : Atelier 13Douze, Mathieu Levy

 

 

 

 

 

 

 

>  DOWNLOAD FILES  

 

 

 

Le mémorial « Amáodài » est un triptyque en feuilles d’acier inox posé sur un parterre de graviers, circonscrit par un muret, l’assise elle-même adossée à un écrin végétal.

Triptyque : trois volumes élancés, habillés par un jeu de pliages et d’ourlets de feuilles d’acier inox satinées et micro-billées, représentent trois silhouettes féminines vietnamiennes vêtues en áo dài (robe tunique traditionnelle vietnamienne). Ces trois silhouettes dialoguent et leur positionnement aléatoire éveille la curiosité du visiteur qui glisse le long des ourlets, des angles de vue et des faces inclinées des stèles. Le regard passe du nom des familles qui ont animé la vie du « camp » à la gravure, qui illustre les lieux le jour de leur arrivée en car, l’hiver 1956 (référence au film d’animation Sous tes doigts de Marie-Christine Courtès). Le présent se dessine entre les vides des stèles.

Graviers : le parterre de graviers évoque l’austérité des lieux et l’extrême pauvreté dans laquelle les familles sont arrivées.

Muret : les stèles sont circonscrites par un muret bas, qui invite le visiteur à s’attarder, à se recueillir, à observer ou à déposer une gerbe… On peut y reconnaître également la forme circulaire des sépultures vietnamiennes traditionnelles.

Ecrin végétal : les bambous, plantes d’origine asiatique par excellence, symbolisent les racines, les valeurs culturelles, mais aussi l’enveloppe protectrice, car c’est grâce à leur travail dans les champs de culture du sud-ouest que les veuves ont pu y puiser la première source de revenu et de subsistance.

The Amáodài Memorial is the triptych of steel and stainless steel sheets in a gravel bed, bordered by a low wall : a foundation, itself based upon a plant screen.

The triptych : three slender volumes, dressed by a set of bending and by the hems of glossy and micro-blasted stainless steel sheets, represents three Vietnamese female silhouettes wearing áo dài (a Vietnamese traditional tunic dress).
These three silhouettes dialogue and their random positioning arouses the visitor’s curiosity sliding along the hems, of the viewing angles and the steles’ inclined faces.
The eye goes over the names of the families which animated the life in this “camp” to the engraving that illustrates the places, the day of their arrival by bus in winter 1956 (reference to the animation film Sous tes doigts of Marie-Christine Courtès). The present occurs between the gaps of the steles.

Gravels : the gravel bed recalls the austerity of the surroundings where the families came.

The low wall : the steles are bordered by a low wall inviting the visitors to linger, to collect their thoughts, to observe or to lay a wreath. One can also recognize the traditional Vietnamese graves’ circular form in it.

Plant screen : bamboos, ideal plants originated from Asia symbolizing the roots, the cultural values, as well as a protective cover as due to their work in the fields in the southwest of the country that these widows could have their primary source of income and livelihood.